Le tombeau de Bonchamps, réalisé par le célèbre sculpteur David d'Angers, se trouve au coeur de l'église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil

Blessé lors de la bataille de Cholet, qui fut d’ailleurs une grande défaite vendéenne, le généralissime Charles Bonchamps et ses troupes se replient à Saint-Florent-le-Vieil, le 17 octobre 1793. L’abbaye de la ville emprisonne alors 5 000 républicains.
À l'agonie, au 13 Grande Rue, Bonchamps ordonnent la grâce des prisonniers en proclamant « Grâce aux prisonniers ! Bonchamps le veut ! Bonchamps l’ordonne ! », alors que ses troupes voulaient les exécuter pour le venger. Vous trouverez donc apposée à cet endroit, une plaque commémorative, pour marquer ce geste à l’opposé de l’extrême violence de l’époque et qui sauve l’honneur des Vendéens.

Afin de lui rendre hommage, les proches de Bonchamps vont commander un tombeau de marbre noir surmonté d'une sculpture monumentale en marbre blanc qui immortalise sa magnanimité : la main levée exprime à la fois l’autorité et la clémence de ce dernier. À la fois marquée par le néoclassicisme et les codes du portrait historique, la sculpture domine le tombeau orné de l'écu des Bonchamps, deux triangles vidés d’or, entrelacés en forme d’étoile, et encadré de 4 bas reliefs de David d’Angers représentant la Foi, la Douleur, la France et la Royauté. Initialement placé dans le choeur, il se situe aujourd'hui dans une des chapelles latérales de l'église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil.

Réalisée par David d’Angers, célèbre sculpteur mais aussi fils d’un des prisonniers graciés par Bonchamps avant sa mort, elle est inaugurée le 19 juillet 1825. L’artiste est présent mais aussi la veuve et la fille du général, ainsi que tous les survivants qui avaient servi sous ses ordres.

Cette œuvre, rend donc hommage au geste de grâce effectué par ce chef de l’armée vendéenne. De plus, selon le poète Louis Aragon, ce tombeau est un trésor de dimension nationale.

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